Repenser nos manières d'habiter la terre

Dans son dernier rapport, le GIEC alerte sur l’urgence de transformer en profondeur nos modes de vie collectifs. Ce projet répond à cet appel en invitant chacun à explorer de nouvelles façons d’habiter la Terre, en prenant conscience des liens d’interdépendance qui nous unissent – entre humains, mais aussi avec les autres formes de vie. Après un premier volet dédié à l’écologie environnementale, le deuxième volet de KESHO vient porter un regard sur ces liens.  

S’il est vrai que nous vivons tous sur la même planète, nos expériences du monde, nos territoires, nos imaginaires sont multiples. À Sevran comme à Kigali, cette diversité des manières d’être vivant devient une richesse précieuse pour inventer ensemble des réponses sensibles et solidaires à la crise écologique.

Croiser les regards, partager les expériences

Le projet continue à recueillir, mettre en forme et partager ces différentes façons d’habiter le monde. Il s’appuie sur une coopération artistique et humaine portée par Carole Karemera (directrice du centre Ishyo à Kigali) et Valérie Suner (directrice du Théâtre de la Poudrerie à Sevran), avec la conviction que la création artistique est un levier puissant pour ressentir, réfléchir et transformer nos liens à l’environnement.

De 2023 à 2026, artistes, chercheurs et habitants du Rwanda et de France poursuivent leurs recherches pour créer, échanger et imaginer d’autres futurs possibles.

Deux axes de travail : créations participatives & recherche-action

Le projet se développe autour de deux grands axes : 

Des résidences de création sur les territoires

Trois résidences ont été menées entre la France et le Rwanda :

  • Deux résidences portées par Carole Karemera et Valérie Suner, en écho l’une à l’autre, autour de l’écologie sociale et de l’interdépendance.
  • Une résidence collective, en collaboration avec la compagnie S-composition, qui aboutira à la création d’un opéra-citoyen. Ce projet artistique rassemble habitants, musiciens, penseurs africains et européens pour donner voix aux différentes manières d’être vivant.

Une recherche-action internationale

Un groupe de recherche international accompagne et documente cette démarche artistique. Pour cette seconde partie du projet Kesho, il réunit des institutions et personnalités engagées, telles que le Musée de l’Environnement de Kibuye, l’Université des Terrestres du collectif S-Composition, la philosophe Vinciane Despret ou encore le Dr. Isaïe Nzeyimana.

Quel sera le rôle des arts et de la culture dans ce processus de réflexion déjà engagé autour du monde d’après ?

« Kesho, en swahili*, ça veut dire demain mais aussi hier. L’idée, c’est de créer un espace de rencontre interdisciplinaire autour de questions vitales : la préservation de l’environnement et donc par conséquent de l’espèce humaine qui en fait partie. »

Carole Karemera, directrice de Ishyo Arts Centre

« C’est mettre en regard des pratiques écologiques de citoyens de Sevran et de Kigali, en ouvrant la réflexion entre les artistes, chercheurs, scientifiques et habitants des deux pays. De ce partage, vont découler plusieurs spectacles qui seront présentés sur les deux territoires. D’un bout à l’autre de la terre, on essaye d’œuvrer dans le même sens. »

Valérie Suner, directrice du La Poudrerie